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Compte rendu de la réunion pour un Syndicat des habitant.e.s de la Montagne Noire


Vendredi 20 juin 2025 à Félines-Minervois


Présentation de la démarche


La soirée a été initiée par un groupe motivé par la visite du Syndicat de la Montagne Limousine lors de l’AG de l’association Montagne Noire Avenir, Avenir, avec l’envie de s’inspirer de leurs démarches (voir ci-dessous l’extrait du n°5 du Journal de la Montagne Limousine), de créer une dynamique de réseau de réseaux sur le territoire pour relier les initiatives existantes, créer des espaces de dialogue et d’action, lutter contre l’extrême droite.


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Résumé de la réunion. La transcription complète des débats est à lire à la suite.


Nombre de participants : 52.


Brise-glace


Un temps a permis de faire connaissance autour de la provenance géographique et des engagements militants et professionnels de chacun.e. Cela a mis en évidence la richesse des parcours et la nécessité de mieux se connaître localement (proposition de cartographie des acteurs, base de données partagée, etc.).


Ateliers et restitution collective

Cinq groupes ont travaillé en atelier sur leurs colères, besoins, ressources, initiatives existantes.


Les thèmes suivants sont ressortis :


  • Accès aux droits fondamentaux : soins, alimentation, logement, fin de vie.

  • Ressources naturelles et écologie : eau, forêts, énergie, alimentation locale, lutte contre la bétonisation.

  • Lutte contre l’extrême droite : inclusion, culture, jeunesse, communication, éducation populaire.

  • Gouvernance locale et lien social : implication dans les Municipales, liens intergénérationnels, solidarité.

  • Culture et communication : nécessité d’outils partagés (journal, cartographie, relais locaux type Démosphère Aude).

  •  Des inquiétudes partagées ont émergé : montée du RN, isolement, individualisme, fracture numérique, dépendance aux modèles industriels.


Débats et pistes d’organisation


Les ateliers ont mis en commun :

  • Une volonté de mise en réseau des initiatives existantes.

  • Le besoin de mutualiser les ressources et les informations.

  • L’idée d’agir localement et collectivement, en s’appuyant sur l’existant.

  • Proposition d’ateliers thématiques ou transversaux, sans enfermer dans des silos.

  • Création de commissions autour de l’alimentation, de la culture et des mobilités.

  • Echange autour des élections municipales : interpeller les candidats ou candidater collectivement ?

  • Proposition d’ateliers de simulation de crise pour mieux s’organiser ensemble.


Propositions et suite de la démarche


  • Deux événements futurs pourraient accueillir la suite de la dynamique :

    • 6 septembre : rencontre au Moulin de Pomairol à Lacabarède (Montagne Noire), avec fête et ateliers.

    • 11 et 12 octobre : Festival des Luttes populaires à Armissan (11).

  • Appel à s’auto-organiser autour des thématiques, en partant de la réalité des territoires.

  • Proposition de construire une cartographie interactive des collectifs, acteurs et dynamiques locales.

  • Garder en tête l’importance d’un cadre souple, coopératif et ouvert pour ne pas reproduire des modèles fermés.

  • Deux commissions ont été créées : une sur le thème de l’agriculture et une seconde sur les mobilités


Transcription littérale des échanges


Par groupe et pendant 30 minutes, échange autour des enjeux, colères, besoins et les initiatives qui existent déjà sur le territoire. 5 groupes ont exposé brièvement les grands thèmes qui sont ressortis.


Groupe 1 : La thématique droits fondamentaux. Dans ce qui nous met en colère, l'accessibilité aux soins médicaux et psychologiques. Accessibilité à une alimentation saine et locale. Aide à l'éducation. Accès au logement vacant. On pense à la brochure du Syndicat de la Montagne Limousine. Et accompagnement des anciens.


Dans la thématique lutte contre l'extrême droite : on a pensé à l'inclusion, la mixité, les veillées de brassage de populations, listes citoyennes et festivals ouverts à tous. 


Besoin de plus d'infos sur la culture. On a besoin, en tout cas sur Minervois, mais peut-être plus aussi ailleurs, d'un outil de communication pour diffuser des infos, un peu comme on avait le journal La Semaine de Minervois qui nous manque.


La fracture numérique. Il n'y a pas d'ADSL. Et du coup, il faut aussi faire des événements culturels. Et on a pensé à Démosphère Aude, pour relier des infos. Et KOVisuel, c'est une association basée dans l’Aude qui fait du média et qui pourrait peut-être être un relais sur les projets.


Dans les choses qui nous questionnent, on a classé tout ce qui sont nos ressources : l'eau, le manque d'eau, mais aussi comment on l'utilise. L'accès à l'alimentation, l'énergie, la gestion des forêts.


Sport et loisirs : supprimer les piscines privées pour en faire des municipales, donc une des solutions pour gérer à la fois le stockage d'eau, par dessus après dessus on fait une cabane pour les anciens. On pourrait faire soit 80 logements de plus ! On a parlé de slackline, de la rando, du jonglage : faire du sport, mais pas que du rugby. 


Alors après, placé en gouvernance, le thème de la mobilité, ça rejoignait aussi les anciens en question de ceux qui peuvent être amenés au marché d’Olonzac. Le découpage administratif est parfois un casse-tête. Faut aller à Béziers, c'est à deux heures d'ici. Les grandes valeurs, c'est quand même solidarité, humanité, vivre ensemble, coeur, coeur et vie. 


Groupe 2 : Ils ont dit plus contre l'extrême droite, mobilisation contre la montée du fascisme. Dans notre groupe, on a parlé de la solidarité au travail, de l'accès aux droits, les travailleurs sans papiers, les voyages d'école.


Il faut se mettre en lien sur ces questions de travail. La santé, ça a déjà été dit, questions sur la médecine conventionnelle, les déserts médicaux, les questions de médecine alternative, les références autour de ces questions-là.


Se réapproprier le sujet de la mort en parlant du modèle des coopératives funéraires, puisqu'on a fait une fédération des coopératives funéraires en France. 


Groupe 4 : Effectivement, on a parlé du sujet de la fin de vie, qui recoupe aux autres questions, en particulier les questions de logement. Donc la solidarité sociale, les collectifs d'habitants, les questions d'habitats vacants, les questions d'habitats légers, les questions des personnes âgées dans les habitats, et l'habitat participatif.


Ensuite, ça a déjà été dit, accès aux ressources, autour du bois, de l'eau, d'électricité. Le bois, on a évoqué les réseaux alternatifs forestiers qui existent déjà. Des questions de projets citoyens, d'autonomie collective. La question de la sécurité sociale de l'alimentation. On a aussi évoqué la prédation des industriels sur les terres agricoles. Donc, c'est la question du photovoltaïque industriel sur les zones agricoles qui prennent pas mal de place, la bétonisation.


Il a été évoqué aussi le fait de recréer du lien. C'est plutôt peut-être dans un fonctionnement interne de recréer du lien avec les municipalités. Il ne faut pas oublier que les municipalités peuvent exister, parfois elles sont défaillantes, parfois elles sont très actives. C'est peut-être utiliser des outils d'éducation populaire pour avancer sur ces questions.


Comme on disait tout à l'heure, trouver les infos, pouvoir communiquer correctement, se questionner sur nos pratiques aussi, sur nos usages culturels sur notre territoire.


Donc, s'il y avait quelque chose qui se montait, en tout cas, dans un syndicat sur nos territoires, ce serait d'avoir un lien, un organe de communication, un peu sur le modèle de ce qui se passe en Montagne Limousine, donc qu'est-ce qui se passe sur nos territoires, sur quels supports, nos journals, nos newsletters.


Groupe 3 : On a d'abord cherché un peu à savoir chacun ce qui nous fait vibrer, ce qui nous importe, pourquoi on était là. Donc, il y a tous les points liés à l'écologie, l'environnement, la qualité de vie, tout ce qui est la mobilité sur le territoire, l'accès aux services publics, l'accès aux soins, de manière générale, les forêts, et plus spécifiquement, également tout ce qui utilise les ressources sur le territoire,


Est-ce que ce sont des salariés du territoire ou d'extérieur ? Et surtout, après, où vont les revenus des ressources du territoire ? On a l'impression qu'il y a une partie qui s'en va et qui reste pas sur le territoire. Donc, on s'intéresse là-dessus. Il y a aussi des réflexions par rapport au comportement qu'on peut avoir par rapport aux personnes en situation irrégulière. On ne sait pas forcément comment elles sont traitées.


Il y a tous les enjeux de l'inclusion, du maintien du lien social, c'est important. Et la colère, en fait, elle s'exprime beaucoup au niveau de la difficulté de nos clivages, de la difficulté à travailler ensemble. Il y a beaucoup de différences au sein des villages, des gens qui étaient néoruraux et ceux qui habitaient déjà depuis longtemps, différents usages qui empêchent d'avancer.  Et donc, au niveau des solutions, qu'est-ce qu'on voit ? C'est s'engager dans les politiques locales, mais aussi d'avoir un droit de surveillance et de contrôle sur les politiques qui sont mises en œuvre.


Se réunir autour de points précis, d'objets, se lancer en petits groupes, se lancer pour des actions et embarquer derrière, pour attendre que tout le monde soit prêt à partir. On se lance, on lance des actions, et ça fait sens, et malgré les clivages, on se rendra compte que si on travaille sur des points précis, on peut embarquer plus de monde, et même avec des gens qui ont une vision politique très différente, sur des points précis de territoire, on arrivera à se mobiliser et à faire quelque chose ensemble. Donc il faut y aller. La conclusion, c'était un peu  lancer des initiatives et embarquer les autres derrière. On va s'engager holistiquement, dans le sens noble et local du terme, et collectivement.


Groupe 4 : On est parti d'abord des préoccupations et on a fini plutôt sur les enjeux et les pistes pour agir. Alors, en termes de préoccupations, on constate un individualisme montant qu'on peut comparer avec d'autres pays où, par exemple, en Espagne, la vie sociale est plus forte que dans les rues, dans les villages, et ça montre ici qu'il y a une perte de savoir-faire assez importante. Je reviens après sur les enjeux d'autonomie, manuel, technique, connaissance.


En termes de grosses inquiétudes, on a la question du colonialisme industriel dans nos zones rurales, avec l'aménagement du territoire : des mines, des centrales photovoltaïques, ou les coupes rases également. Pour revenir sur le côté plus individuel, individualiste, on constate un manque de dynamisme culturel sur de nombreux villages, pas tous, qui ouvre la question de cette volonté d'ouvrir des lieux de culture qui pourraient faire du lien social. Et puis ce serait un super enjeu aussi pour lutter contre la montée de l'extrême droite.


Dans le lien avec le colonialisme industriel, on a parlé de la question environnementale avec la disparition de la biodiversité, aussi de l'utilisation des pesticides, parfois massifs, sur notre territoire.


On a une inquiétude globale et locale sur la prédation que peut subir notre environnement. Mais par ailleurs, l'échelon local semble très intéressant pour lutter contre ça. Sur ce même sujet, la perte de fertilité des sols est également inquiétante.


Et en dernière chose qui nous a vraiment préoccupé, après je passe à quelque chose de peut-être un peu plus positif, en termes d'information, on est tous un peu enfermés dans nos bulles d'informations affinitaires, notamment à cause des réseaux sociaux, mais pas seulement, et que finalement ces clivages, on ne les dépasse plus. Alors comment on casse ces lignes-là ? Comment on fait pour justement aller vers l'autre plutôt que de continuer à se séparer de l'autre ? Et pour finir sur les inquiétudes, l'extrême droite, extrême droite, extrême droite, extrême droite. La question de l'adversité, du discours haineux, discriminant, mais ça c'est pareil, c'est en refaisant ensemble qu'on arrive à combattre ça.


Et l'inquiétude sur le développement du nucléaire. Alors, justement, l'intérêt, ici, de se retrouver tous ensemble sur cette échelle de territoire un petit peu plus vaste, mais encore tout à fait compréhensible et qu'on peut ressentir nous tous.tes, c'est que ça peut permettre de reprendre une certaine autonomie, notamment matérielle.


Il y a une petite inquiétude qui s'est soulevée sur le fait de retrouver des sols vivants, par exemple une autonomie alimentaire territoriale, parce qu'on connaît les solutions, mais on a l'impression que c'est bloqué, que ça a du mal à bouger, et que les solutions ont du mal à se diffuser et à s'en emparer, à lancer la dynamique.


Il y a aussi une demande d'être dans les espaces sociaux et pas seulement ceux affinitaires comme exactement comme on fait ce soir par exemple. Développer les espaces où on se forme sur les questions d'extrême droite.


Il a été soulevé le fait que la tendance à rejoindre les idées d'extrême droite est extrêmement complexe et prend plusieurs voies. Alors il y a la question de l'identitaire, il y a effectivement la crainte de l'identitaire, il y a de l'idéalisme, mais il y a aussi tout un tas d'autres procédés et on est peut-être très loin de comprendre tout à fait ce qui se passe alors qu'on pourrait agir si on était mieux formé. Soutenir la vie associative locale et continuer à s'y engager. 


Pour finir, retrouver des espaces de lien social, faire des ateliers collectifs de création. Petite citation : “pour défendre un territoire, il faut apprendre à l'aimer et pour l'aimer, il faut le connaître”. Et donc, connaître les histoires de nos territoires, repasser par l'éducation populaire, questionner les identités, justement.


Faire des services administratifs et psychologiques, un peu sur l'exemple de ce que fait le Syndicat de la Montagne Limousine, ça serait vraiment puissant pour refaire du lien, se mobiliser peut-être par l'exemple d'un réseau cantine, puisque préparer à manger et manger ensemble, dans le sens faire du lien et attirer des gens à nous, ça peut recréer du collectif, ça peut être vraiment chouette. Et relancer un groupe Eau qui peut par exemple lancer des enquêtes sur le territoire, sur la ressource en eau et sur de meilleurs usages.


Groupe 5 : 


On va commencer par ce qui nous mobilisait, avec deux points peut-être un peu forts qui étaient l'eau et l'énergie. Sur l'eau, peut-être d'inciter le citoyen à aller à l'information sur le traitement de l'eau, des eaux usées et l'eau potable. Que ce soit beaucoup plus clair, pour pouvoir après travailler sur le territoire, aller à l'information. Sur l'énergie, c'est un petit peu la même chose avec une réappropriation.


En fait, je vais revenir à une autre chose qui a traversé les crises en solidarité. Je crois que ce qui nous mobilise à chaque fois dans chaque cercle, c'est effectivement l'aspect solidaire, y compris dans les enjeux sociaux, et notamment avec cette question du RN, où on a aussi débattu de ça en disant que c'était un enjeu de pouvoir travailler ensemble, avec nos différences, et pas forcément aller trop vers la stigmatisation. On veut un territoire qui arrive à traverser des crises, etc., notamment grâce aux interactions, et c'est pour ça qu'on a fait un peu comme une mind map. Et donc, peut-être que ce qui nous reste, c'est la question de comment on va créer ces interactions sur les sujets pour éviter de fonctionner en silo, et de savoir que quand il y a un silo qui fonctionne, ça ne veut pas forcément dire qu'il est robuste parce qu'il faut qu'il soit en interaction avec les autres silos.


Et donc pour ça, pour nous, on voyait deux types d'actions qui sont : la défense, la protection ou la construction. C'est un peu deux voies, deux manières d'agir. Soit on défend un enjeu, soit on travaille à l'opposé. 


Il y a mobilité, énergie, l'eau, sécurité sociale alimentaire. Dans le vivant, il y avait la question des forêts, des coupes rases, les traitements pesticides et chimiques. Le droit au logement a été abordé.


Mise en commun


Modérateur 1 : On a un peu fait le tour de table, de savoir qu'est-ce qui nous réunissait ici et pourquoi, qu’est ce qu’on envisageait dans cette initiative de syndicat, quel que soit le nom qu'il portera. Il y a l'idée de se regrouper, créer du lien entre les gens, qui est relié à l'idée de partir du local, avec les initiatives et les idées qui existent déjà et qui sont déjà sur certains territoires, de les mettre en lien les unes avec les autres, pour étendre un peu la toile. Ça permettrait d'alimenter un peu l'imaginaire collectif dans l'idée de lutter aussi contre les idées d'extrême droite, justement, et de créer un peu des zones de rencontres autour de l'extrême droite.


Ça pourrait permettre de mutualiser des ressources et des connaissances. On a évoqué l'idée de créer des circuits alternatifs d'alimentation, d'axer un peu sur l'autonomie alimentaire sur nos territoires. Se partager aussi des connaissances et des savoirs pour mieux préserver le vivant, apprendre à faire avec.


On a évoqué évidemment la problématique de gestion de l'eau et on a aussi parlé du fait que c'était un point de départ pour plein d'autres choses que de comment on a brisé le cycle de l'eau. Si on cherche un peu à rétablir ça, ça peut rétablir le vivant, les forêts, l'agriculture pour utiliser un peu mieux cette eau et mutualiser. 


A été évoqué l'idée de s'infiltrer dans les conseils municipaux dans les prochaines élections municipales. Moi, j'avais utilisé le terme de prendre les mairies, mais on a modéré un peu. S'infiltrer dans les conseils municipaux, histoire de faire avec aussi les idées déjà en place et des gens, et on a parlé de l'entre-soi qui existe beaucoup dans pas mal de zones rurales avec des clivages assez importants entre les gens et du coup peut-être s'impliquer dans la vie politique locale permettrait de trouver des fondamentaux et d'essayer un peu de briser cet entre-soi. 


On a évoqué la question des mobilités et on se posait la question de comment mettre en lien tout ça. Donc il y avait l'idée de créer un réseau, de coordonner, de trouver une manière d'avoir accès à une ressource de coordonnées de chacun, chacun des collectifs déjà existants, lister en fait les gens et les collectifs et les associations qui se mobilisent déjà, qu'est-ce qu'elles font, sur quel territoire, et pouvoir créer une sorte de dossier ressources et si quelqu'un ou un collectif a besoin d'informations, d'idées, pour pouvoir savoir qui contacter, à quel endroit. 


Modérateur 2 : il y a déjà des grandes thématiques qui ressortent. Il y a la question de l'accès aux soins et à la santé qui a été cité plusieurs fois avec déjà plusieurs problématiques ou solutions en lien, la question de la culture et du sport, des ressources, plusieurs fois la ressource en eau, la forêt, les questions autour de l'énergie, de l'agriculture, de la mobilité. Une thématique qu'on a appelée politique-gouvernance avec les questions autour de l'extrême droite, mais aussi le soutien à la vie associative, le lien avec les conseils municipaux, le lien social. Peut-être que ce serait à redécortiquer sous une autre forme. Ça peut être plusieurs thématiques. Une thématique autour de la communication, personnes âgées, mort, alimentation, la question des droits qui se reventilent un peu partout, peut-être. En tout cas, la question des sans-papiers, des services publics. Le logement, et d'autres choses qui ont été dites, notamment l'idée de faire une cartographie des acteurs et des ressources, des questions autour de la formation, de l'éducation populaire, peut-être même de partager des savoirs. Plusieurs fois vous avez parlé des valeurs, peut-être que vous pouvez nous réunir, et des actions possibles qui peuvent être soit de défendre ou de construire.


Modératrice 3 : Ce qu'on avait imaginé à partir de ce temps de la réunion, c'était de voir, à partir de ces grandes thématiques qui sont ressorties, si éventuellement certains d'entre vous auraient envie de commencer à se mettre au travail sur ces sujets-là, en sachant bien sûr qu'on n'a pas trop parlé de l'existant. Il y a déjà énormément de choses qui se font sur tous ces sujets. Sur le territoire, il ne s'agit pas de reprendre en main des enjeux dont personne ne s'est jamais occupé, mais peut-être plutôt de faire plus de liens entre ce qui existe, de connecter, de réfléchir à comment on peut aller plus loin à partir de ce qui existe.


C’est un petit peu comme ça que sur le plateau de la Montagne Limousine, ils ont commencé à s'organiser. On s'est déjà dit qu’on se retrouverait bien en septembre pour voir s'il y a des personnes qui ont envie de commencer à travailler sur ces thématiques.


Modératrice 2 : On va vous proposer d'inscrire vos noms et vos prénoms, ceux qui ont envie de bosser là-dessus. Et ensuite, on enverra un compte rendu avec toutes vos coordonnées. Donc, vous pourrez regarder qui est dans quelle commission et on vous propose de vous auto-organiser. Après, ce qu'on a entendu aussi, c'est qu'il y avait cette idée de silo, c'est-à-dire que là, il y a des thèmes qui sont ressortis, mais là où le Syndicat de la Montagne Limousine travaille par commission. Mais est-ce que nous c'est notre envie de faire comme ça, parce que j'ai entendu aussi dans ce qui a été ressorti des groupes, cette idée peut-être de faire du miel, comment on peut peut-être aussi l'organiser autrement que par thématique. C'est ouvert. 


Discussions : 


Il serait utile de créer une base de données regroupant toutes les personnes présentes, leur localité et leurs engagements, afin de mieux se connaître, surtout les voisins situés à moins de 20 km, pour faciliter les rencontres et la collaboration. Une cartographie interactive permettrait de visualiser les dynamiques existantes et d’intégrer de nouveaux membres. L’idée n’est pas d’imposer un plan, mais de co-construire l’organisation à partir des mobilisations locales et des territoires, en commençant par cette carte à enrichir progressivement. Cela aiderait à mieux coordonner les actions en tenant compte des réalités géographiques et des thématiques partagées.



Un intervenant s'interroge sur le véritable enjeu, qui serait davantage une question d'organisation que de thématiques. Bien que le classement par thématique soit intéressant, il évoque l’exemple d’une institution qui avait tenté de dépasser les silos thématiques pour chercher ce qui unit les participants, en insistant sur le fait que les silos ne sont que des étiquettes. L'enjeu principal serait donc de réfléchir à la manière dont on s’organise. Il cite aussi l'exemple du plateau de Mille Vaches, où un festival annuel et itinérant permettait de rassembler tout le monde régulièrement.



Un intervenant : Le discours dominant actuel tourne autour de la sécurité, et l’idée est de se réapproprier ce terme. Plutôt que de répondre par l’opposition ou la confrontation, il semble nécessaire de commencer par une réflexion sur nos propres faiblesses, notamment au sein de nos organisations, associations ou structures. Pour cela, des ateliers de simulation de crises peuvent être utiles : ils permettent d’identifier les points faibles et les besoins de coopération entre différents groupes ou structures, indépendamment de la distance géographique. C’est par cette démarche de préparation concrète et d’organisation collective que l’on peut attirer d’autres personnes, en montrant une capacité à s’organiser et à anticiper. L’idée de proposer de tels ateliers est évoquée comme un moyen de structuration et d’ouverture.



Une intervenante : Deux stratégies d’action sont évoquées en lien avec les élections municipales à venir : l’une consiste à interpeller les élus ou les candidats sur des sujets importants, l’autre à s’impliquer directement en se présentant aux élections, éventuellement avec un programme commun élaboré collectivement. Ces approches, bien que différentes, méritent d’être réfléchies. Elles représentent des modalités d’action concrètes à envisager, selon les contextes locaux. Ce débat constitue un véritable axe de réflexion pour l’année à venir.



Proposition reçue de l'association Moulin de Pomairol. C'est un moulin associatif qui est basé dans le hameau de Sales à Lacabarèdes dans la Montagne Noire, dans un lieu un petit peu central sur le territoire. La fête du moulin tombe cette année, lle samedi 6 septembre. Et donc on est un groupe motivé, dynamique au sein de l'association du Moulin de Pomairol et on serait prêt à accueillir, associer en fait cette fête avec un nouveau temps de rencontre autour du syndicat et qu'on pourrait justement concrétiser avec certains ateliers qui pourraient s'organiser à cette occasion-là. C'est quelque chose dont on a déjà parlé en Conseil d'administration et c'est pour ça qu'on le propose officiellement.


Une dernière prise de parole : en octobre, il y a le festival des Luttes populaires à Armissan, près de Narbonne. Ça peut être un endroit propice pour se retrouver aussi.


Prochains rendez-vous


Premières commissions créées : alimentation, culture (à partir du 6 septembre), mobilités


On essaye de diffuser auprès de nos proches et des personnes dont on pense qu'elles pourraient être intéressées par la dynamique. Que chacun réfléchisse à qui il a envie de passer cette information.


Au Syndicat Montagne Limousine ils sont 150, et pendant les fêtes, beaucoup plus. On est dans cette phase un peu aussi de savoir comment on s'identifie. Il faut que les personnes qui organisent tiennent compte de tout ce qui a été fait et on ne redémarre pas à zéro. C'est pour ça que c'est important aussi de savoir à qui on en parle, qui on invite et puis que c'est aussi à nous de faire ce travail, de dire ce qui a déjà été discuté et de présenter bien le cadre aux gens cohérents avec nous.

 
 
 

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